top of page

Témoignages

A écouter et partager autour de soi!

La Marche des Causses

​

La marche ? moyen de transport quelque peu désuet. Les Causses ? Mot inconnu.

​

Il est vrai que l’appellation peut paraître abrupte mais vous le savez bien, il ne faut pas se fier aux apparences.

Imaginez-vous partir marcher dans le sud de la France (en Lozère précisément), avec des jeunes inconnus (7-8 personnes, du lycéen au jeune pro.) pendant une semaine, votre sac contenant de quoi manger, dormir et s’abriter. Pas d’autoroute, de sonneries, de publicités mais des oiseaux qui annoncent le printemps (puisque cela a lieu en avril), des forêts pour réverbères, des falaises pour avenues, parfois des daims en voisinage.

​

Alors bien entendu, vous découvrez un parcours tout aussi inconnu que le sont vos compagnons, c’est l’occasion de gravir des hauts plateaux (fameux causses), de découvrir les talents des musiciens de votre équipe, de vous démener avec une carte, un réchaud et une liste de course quand viennent les ravitaillements dans les villages.

Et justement, c’est dans l’adversité, face aux éléments, face à soi même que l’on se (re)découvre, il en va de même pour ce qui nous dépasse, de Dieu.

​

Toutes les équipes se rejoignent à mi-chemin dans une ville de vallée et l’on célèbre ensemble la messe. Après une montée nocturne d’un Causse, la seconde partie de l’épopée a lieu dans une fermette avec en point d’orgue, une journée « désert » où l’on traverse le plateau, seul.

​

L’on ressort de cette semaine regonflé, (r)assuré, musclé, bronzé, réconcilié, en bref plus serein qu’auparavant.

                La marche ? C’est simple. Les Causses ? Unique. Et c’est sans doute ce qui rend si efficace cette formule.

 

Julien Coiquault, 2019

Sur la route du désert Toi, caussenard, écoute le vent à la cime des arbres.

​

     Sur la route du désert Toi, caussenard, écoute le vent à la cime des arbres. Ecoute cette douce chanson de la nature qui te berce vers Dieu. Toi, caussenard, qui marche sur ces cailloux sinueux. Laisse toi habiter de la chaleur de l'amour de Dieu qui t'accompagne sur la route. Tressaille de joie, laisse derrière toi tes craintes et tes peines. Bienheureux es-tu maintenant d'être artisan de lumière pour les délaissés, les affamés et les mendiants sur cette terre d'espérance. Ne les laisse pas se perdre; tend leur la main et leur nuit s'illuminera.

Anonyme

IMG_1266.jpg

Ca y est ! j'y suis!

​

     Ca y est ! j'y suis! Moi qui redoutais de me trouver face à moi-même, je ne regrette rien. Avant, je ne voulais pas savoir mes attentes, mes désirs; en gros je ne voulais pas me connaître par simple peur de moi ! C'est pour cela que je m'assome quotidiennement de choses à faire, pour ne pas comprendre qui je suis réellement... La peur de l'inconnu, voilà le problème. Mais maintenant, grâce à cette journée en tête à tête avec moi-même, j'ai réussi à libérer tous mes soucis, mes chagrins, mes peurs... Enfin, je me connais, sur le bord de ce GR... Donc un grand merci pour m'avoir poussée à errer seule dans le désert caussenard, à apprendre qui je suis.

     Anonyme

Qu'est-ce qui m'anime ?

​

     Qu'est-ce qui m'anime ? Seul, dans l'immensité du désert, je cherche à savoir: " Qu'est-ce qui m'anime ? Qu'est-ce qui me fait mettre un pied devant l'autre dans la vie de tous les jours, dans les Causses et dans ce désert ? " Est-ce Dieu ? un idéal ? une équipe ? un modèle ? sa famille ? l'Amour ? le bonheur ? Nous sommes tous animés par quelque chose mais quoi ? Et quand ? Nous avons tous des convictions. Est-ce qu'elles sont saines, vraies ? Le désert me permet de faire un point, une remise en cause de mes convictions, de savoir pourquoi nous agissons comme ça dans telle ou telle situation. Nous repartons avec un coeur soulagé. Seigneur, fait que ce qui nous anime soit vrai, respectable et juste.

Anonyme

La marche des Causses

​

     Imagine-toi être déposé un matin à 6h51 très précisément, au milieu d’un petit village du Gard encore tout endormi, avec six personnes que tu n’as rencontrées qu’une ou deux fois avant le départ, que tu ne connais donc que très peu ! Le car s’en va, emmenant les autres équipes, laissant vos sacs à dos (15 à 20kgs !) avec juste de quoi dormir, se changer (juste assez pour puer un tout petit peu !), se laver (mais pas beaucoup) et à manger pour deux jours…

Voilà, l’impression assez troublante d’être seule, perdue dans un des villages les plus isolés de France, avec des quasi-inconnus… Au secours ?!! Mais non !!! Au contraire !!!

A l’aventure !!

Et nous voilà partis, cinq jours en autonomie puis quatre avec le reste du groupe mais en vivant toujours en équipe.

Que de beaux paysages traversés ! Soleil, vent, un peu de pluie pour pimenter l’aventure ! Un bivouac splendide chaque soir… Très vite, j’ai perdu la notion du temps et décroché complètement de mon quotidien, n’étant plus que pleinement là, avec mon équipe, vivante en accord avec la nature et surtout avec moi-même.

Cette marche, c’est une histoire de rencontres et de regards : partir avec des gens presque inconnus, sur lesquels tu n’as aucun jugement, juste celui du premier regard, si faux et si fragile, qu’il est contredit dès les premiers pas de la marche.

Personne ne peut cacher sa vraie nature dans de telles conditions de vie, où l’on va au bout de soi-même. Et l’équipe, pour « survivre » a besoin que chacun porte sur les autres un regard plein de respect, de compréhension, d’ouverture, d’amour en bref !

Alors, on laisse tomber les préjugés sur les autres, mais aussi tous les masques que l’on s’impose à soi-même au quotidien, pour se livrer en toute confiance et s’accueillir au sein de notre équipe.

Et on marche, on mange, on dort, on se lave, on s’habille, on rit, on pleure, on parle de choses sérieuses, parfois intimes ou complétement déconnantes… Mais toujours ensemble, unis vers un même but.

Quelle belle leçon de solidarité, de simplicité, de partage, de tolérance et d’amour…

Et quelle force anime l’équipe lorsque vient le jour de retrouver les autres à Meyrueis, au cœur des Causses ! « Nous voici tous ensemble réunis », dit l’hymne caussenard. Oui, tous réunis et liés par un sentiment de fraternité fort : au cours de la semaine, chacun a vécu les mêmes galères, les mêmes bonheurs. Pas besoin de nous raconter nos aventures, on les lit au fond des yeux :

Des personnes en phase avec ce qu’elles sont vraiment, aimées et acceptées de leur équipe en toute vérité, dénuées des artifices du quotidien.

Et après cinq jours de vie d’équipe solitaire entre gorges et plateaux, c’est parti pour quatre autres journées de cohabitation avec le grand groupe : cuisine, messe, rugby, veillée, vaisselle, chants, jeux… Tout se fait en même temps, parfois en équipe, parfois mélangés. Mais il faut voir le bonheur de chacun, retrouvant des amis dans les autres équipes, leur racontant avec délice les anecdotes, mais personne ne rechigne jamais à les quitter à nouveau pour retrouver son équipe, sa vraie famille de la semaine.

Et puis vient la journée désert… Moment tant attendu et parfois si redouté… Un jour de marche, seul avec soi-même… Sac au dos, chacun part de son côté, une carte à la main, avec huit heures devant soi pour rallier le bivouac du soir. Avec un seul mot d’ordre : le DESERT. Silence, réflexion, une pause pour échanger avec le prêtre ou quelqu’un croisé sur la route, rencontre originale (troupeau de mouton, lézards, lapins…), découverte et marche bien sûr… C’est un peu paniquant au début de partir seul ainsi, mais au final tellement ressourçant ! A l’arrivée, personne n’est trop pressé de retrouver le groupe et on n’ose pas trop rompre le charme des solitudes intérieures. Le groupe se fait discret, chacun pose doucement son sac, puis réintègre à son rythme les discussions, alors que certains prennent un dernier temps à quelques mètres du dolmen, lieu de rencontre par excellence depuis la nuit des temps…

La veillée, la dernière de la marche, se vit en équipe. L’émotion est palpable chez tout le monde. On se raconte le désert, mais on fait aussi le bilan de cette marche. Les larmes sont proches, les voix se brisent, les mains se serrent… Mais c’est une émotion de joie et de reconnaissance. La solidarité dans l’équipe devient si concrète qu’elle envahit les cœurs d’un sentiment puissant de vie.

Dernière nuit sous la tente, fatigués, courbaturés, mais profondément heureux. Et au matin, le groupe entier descend un dernier Causse pour rallier Sainte-Enimie, le village d’arrivée. On marche en chansons, en rires, en photos, en échanges… Chacun se sait à sa place et se sent investi d’une force nouvelle à communiquer tout autour de lui dans son quotidien.

Dans le car, malgré l’odeur assez prenante de chaussettes sales, rien n’arrête la joie ni les chants. Et nous sommes tous habités de la certitude que nous ne sommes pas à la fin d’une belle aventure, mais au début d’une nouvelle envie de vivre, découverte cette année par les caussenards novices et que les marcheurs « récidivistes » renouvellent chaque année dans les Causses.

Tu l’auras compris, c’est une expérience profondément bouleversante que je te présente ici. Elle te permet de te rencontrer toi-même en toute vérité, d’aller découvrir les autres, la nature de façon si intime que tu en reviens forcément changé ! Et au milieu de ce groupe, de cette vie, de cet amour entre tous, au cœur de ces paysages si beaux, tu rencontreras Dieu, quel qu’Il soit pour toi, que tu Le considères comme important ou non, Il t’accueillera et tes yeux s’ouvriront sur la beauté du monde et de la vie !

Alors, n’hésite plus ! Viens ! Les Caussenards t’attendent déjà !

Bénédicte, juin 2011

témoignage 1

Toi aussi tu veux témoigner ? 

​

     Surtout n'hésite pas et envoie nous un témoignage, une anecdote à l'adresse marchedescausses@gmail.com ou directement ici

​

bottom of page